Statut et rôle du DDFPT

Formation des DDFPT

On distingue la formation destinée aux DDFPT nouvellement recrutés et affectés, qui s’inscrit dans le cadre de l’année probatoire, et la formation continue qui intervient dans le cadre de l’exercice des fonctions du DDFPT en poste.

La direction générale de l’enseignement scolaire, en liaison avec la direction générale des ressources humaines et l’inspection générale de l’Éducation nationale, définit les orientations générales de la politique de formation des DDFPT.

La formation dans le cadre de l’année probatoire

Elle est obligatoire pour tous les nouveaux recrutés. Les chefs des établissements d’accueil doivent en tenir compte dans l’organisation des activités de leur établissement. Cette formation est une composante de l’année probatoire précédant la confirmation dans les fonctions. En effet, la première année est destinée à permettre l’adaptation aux nouvelles fonctions, aussi bien à travers l’exercice courant des responsabilités y afférant qu’à travers la formation spécifique prévue à cet effet.

D’une durée globale de 60 heures, la formation sera organisée pour une part au niveau national (24 heures) et pour une autre part au niveau académique :

  • La formation sur le plan national, antérieurement à la prise de poste, vise la mise en place de références communes à tous les DDFPT et permet de construire un projet individuel de formation ;
  • La formation en académie (soit académique soit interacadémique) permet une prise en compte des caractéristiques de l’académie, et vise à mettre en œuvre le projet individuel de formation.
  • La formation nationale précédant la prise de poste

Cette formation vise à donner aux DDFPT nouvellement affectés les éléments de compréhension de leur rôle et de leur positionnement au sein de l’établissement et du système éducatif, à les former aux techniques et méthodes de management d’équipe, et à définir un projet individuel de formation visant à répondre aux besoins propres de chaque DDFPT.

Elle est pilotée par la direction générale de l’enseignement scolaire, en liaison avec la direction générale des ressources humaines et l’inspection générale de l’éducation nationale.

Elle a lieu sous la forme d’une ou plusieurs sessions pour chacun des DDFPT et doit avoir lieu avant la prise de fonction.

La formation académique

La formation dispensée en académie, dans le cadre de l’année probatoire, vise à faire acquérir au DDFPT la maîtrise des compétences attendues listées dans le référentiel métier. Elle est intégrée au plan académique de formation et doit compléter le dispositif existant sur le plan national et en particulier le projet individuel de formation qu’elle a vocation à mettre en œuvre de manière opérationnelle. Elle se déroule, soit dans l’académie d’affectation, soit dans une autre académie (en cas de mutualisation inter-académique de la formation des DDFPT)
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Elle est mise en place et pilotée, sur le plan académique, sous l’autorité du recteur, par le DAET-Dafpic associant les corps d’inspection pédagogiques territoriaux, des DDFPT et des chefs d’établissement confirmés.

Un tuteur, DDFPT confirmé désigné par le recteur, accompagne chaque nouveau DDFPT. Il a pour mission de le guider durant l’année probatoire, de favoriser son intégration dans ses fonctions et de l’aider dans l’accomplissement de ses missions incluant la mise en œuvre de son projet de formation.

La formation continue

En raison de l’évolution de l’environnement, de la diversité des missions et des activités du DDFPT, il est important que celui-ci puisse participer à des sessions de formation continue, soit à sa demande, soit à l’initiative de l’inspecteur territorial ou du chef d’établissement, notamment suite à l’évaluation du DDFPT par ces derniers.

Ces formations doivent être prises en compte au sein de l’établissement dans l’organisation de son service. Le DDFPT doit pouvoir accéder à l’ensemble des plans de formation proposés aux niveaux académique et national aux différents acteurs du système éducatif (enseignants, personnels administratifs, encadrement).

Le régime de rémunération complémentaire des DDFPT

Nouvelle bonification indiciaire et régime indemnitaire

Les personnels exerçant les fonctions de DDFPT bénéficient d’une nouvelle bonification indiciaire de 40 points d’indice majoré, de la part fixe de l’indemnité de suivi et d’orientation des élèves prévue par le décret n° 93-55 du 15 janvier 1993, et d’une indemnité de responsabilité prévue par le décret n° 91-1259 du 17 décembre 1991.

Indemnités pour heures supplémentaire d’enseignement

Les DDFPT peuvent être amenés à assurer au-delà de leurs obligations de service statutaires et avec leur accord, des heures supplémentaires d’enseignement, sous réserve qu’il n’y ait pas dans la discipline enseignée de professeurs en sous-service dans l’établissement considéré. Le nombre d’heures supplémentaires d’enseignement, qu’elles soient indemnisées sous la forme d’HSE ou d’HSA, ne peut en tout état de cause être supérieur à quatre heures hebdomadaires.

Les heures d’enseignement effectivement assurées au-delà du service statutaire, dans les conditions et limites précitées, sont rémunérées au taux prévu pour le corps et grade d’appartenance du DDFPT.

La prise de fonction

Avant sa prise de fonction, dès avoir eu connaissance de sa nomination dans l’établissement, le DDFPT devra demander une entrevue avec le chef d’établissement pour se présenter. Il rencontrera également son collègue encore en poste, ainsi que l’assistant(e), afin de prendre connaissance des dossiers en cours, du fonctionnement général des enseignements technologiques. Puis, à la rentrée scolaire, après avoir réglé les démarches administratives auprès des secrétariats du Proviseur et de l’Intendance, il prendra contact avec l’ensemble des personnels avec lesquels il sera amené à travailler, enseignants et autres : CPE, documentaliste, agents de service et d’entretien, médecin scolaire, infirmière, assistante sociale.

Un conseil d’enseignement exceptionnel de rentrée réunissant l’ensemble des professeurs technologiques permettra au DDFPT d’exposer sa manière de travailler, ses objectifs, ses attentes.

Par la suite, il se mettra en rapport, bien sur, avec ses collègues DDFPT des établissements voisins, mais aussi, avec le Conseiller en Formation Continue (CFC) du GRETA et les Chefs d’établissements des collèges de recrutement. Une prise de contact avec les instances académiques et rectorales (IPR, IEN, DPE) sont également conseillées.

Le changement de style d’animation de l’équipe pédagogique technologique induite par l’arrivée d’un nouveau DDFPT dans un établissement qui apporte, inévitablement et heureusement, des changements, va donner lieu à deux phénomènes qu’il faut surmonter avec doigté :

Les résistances aux changements des habitudes prises (bonnes ou mauvaises) au niveau du fonctionnement de l’équipe pédagogique et qui vont être perturbées ou modifiées par un nouveau style de management. Des frustrations vont apparaître qu’il faut analyser et canaliser pour trouver les solutions et mobiliser les énergies sur des objectifs partagés par tous.
Les jugements critiques, positifs ou négatifs, qui vont se faire jour, directement ou indirectement, sur les personnes et conditions matérielles. Il faut toujours rester positif et neutre, du moins dans les premiers temps, afin de se forger sa propre opinion objectivement, tout en faisant entrevoir des solutions, des espoirs.

Le rôle de l’Assistance Technique au DDFPT est essentiel pour avoir une image objective et fidèle de la situation en place. Sa coopération est indispensable. Une circulation intense de l’information est nécessaire au début avant de stabiliser les principes de fonctionnement de l’équipe

Un peu de déontologie

Le DDFPT est investi, à travers sa fonction et sa propre formation technique, d’une double mission : celle du fonctionnaire, remplissant son rôle dans le fonctionnement du service public et pour lequel il a été recruté, et celle du professionnel, promouvant les savoirs et savoir-faire technologiques propres à un secteur d’activité. Les deux doivent être menées à bien, sans prédominance de l’une sur l’autre, et avec un grand souci d’intégrité dans toutes les démarches et actions.

L’accès à cette fonction n’est pas une simple promotion d’un professeur de technologie dans la hiérarchie de la fonction publique. Pourquoi quitter un service d’une vingtaine d’heures, le contact des élèves, la transmission de ses compétences reconnues, pour la charge de tous les instants qu’est l’animation d’une équipe pédagogique ? Quelle est la véritable motivation, le véritable besoin ? A travers les rôles du DDFPT dans sa fonction, nous trouvons des occasions pour satisfaire nos propres besoins.

De même qu’un bon élève ne devient pas obligatoirement un bon professeur, car il aura d’autant plus de mal à comprendre les difficultés d’apprentissage que peuvent avoir les élèves, nous pourrions dire qu’être bon enseignant ne suffit pas pour devenir un bon DDFPT.

Tout le monde connaît le fameux principe de PETER, selon lequel, dans toute hiérarchie, chacun tend vers son niveau d’incompétence. Mais, pour ceux qui ont lu le livre, l’intérêt est d’en tirer les leçons pour échapper à ce principe qui nous guette tous :

  • La prophylaxie : refuser d’être promu à son niveau d’incompétence dans une même hiérarchie
  • Le changement de hiérarchie : passer de la hiérarchie « d’autorité » pour une nouvelle fonction dans une hiérarchie basée sur les compétences.

Le DDFPT n’est pas une « autorité hiérarchique », mais une fonction. Donc, l’accès à cette fonction ne peut donc être qu’une promotion de compétences, pédagogiques certes, mais surtout à animer des équipes pédagogiques, à gérer des moyens matériels et financiers, au relationnel, à la promotion des enseignements technologiques.

Pour cela, le DDFPT doit posséder des qualités d’objectivité et d’équité, de rigueur et d’intégrité, de probité, dans l’exercice de ses fonctions. Il doit toujours privilégier l’intérêt général, celui des élèves, des enseignements technologiques et professionnels, et non l’intérêt particulier de certaines personnes ou de spécialités d’enseignement. Les combinaisons, arrangements, manœuvres, profits personnels, finissent toujours par se savoir et porter préjudice à l’ensemble de la fonction, sinon de l’intéressé. Combien de spéculations sur des activités annexes, sur la procédure de recrutement de l’Assistance technique, sur la répartition de certains « avantages » parmi l’équipe des professeurs techniques, etc., ont eut des effets négatifs et pervers sur nos démarches générales (les difficultés pour définir notre statut actuel, celles pour le poste et statut de l’Assistance, etc.) ?

Les prises de position du DDFPT ne doivent pas être des prises de parti, mais des choix raisonnés d’options, qui peuvent être argumentés objectivement, expliqués, afin de fédérer les énergies de tous. La gestion des équipes pédagogiques et des moyens à la disposition des enseignements technologiques, les actions mises en œuvre, doivent porter en elles les fruits de la réussite pour tous. La clarté des propos, des positions, l’honnêteté, sont, comme dans tous les rapports humains, une nécessité.

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