
Des réformes de plus en plus rapprochées (2004-2008-2010-2011) massacrent pas à pas les pensions des fonctionnaires. Des dégradations de plus en plus importantes et cumulées : recul de l’âge légal, augmentation des durées de service exigées, recul accéléré de l’âge pivot d’annulation de la décote, accroissement chaque année du taux de décote par trimestre manquant.
Des suppressions de plus en plus nombreuses de mesures positives: bonifications pour enfants nés à partir de 2004, retraites anticipées pour les parents de 3 enfants ou plus, CPA, bonification d’industrie, validation des services de non titulaires, salaire continué. Il en résulte une amputation de plus en plus importante des pensions. De plus, le calcul est de plus en plus compliqué parce qu’il évolue en fonction de l’année et même parfois du mois au cours d’une même année de naissance ; enfin un vocabulaire trompeur qui induit les collègues en erreur.
Il peut s’ensuivre d’amères désillusions :
– une collègue ne s’étant pas renseignée croyait percevoir une pension mensuelle nette d’environ 2300€ correspondant à un taux de 75% du traitement indiciaire brut du 6èm échelon de la hors classe, une fois décomptées la CSG, la RDS et la cotisation MGEN. Cruelle déception : sa pension est de 1450€ nets ! Elle avait cru que la durée dite du « taux plein » lui garantissait le taux de 75%. En fait, elle garantit seulement l’absence de décote sur le taux calculé en fonction des services et bonifications de la fonction publique.
Dans le cas des pluripensionnés (moitié privé, moitié public) la pilule est amère car le taux de pension publique peut-être divisé par deux (37,5% donc pension nette de 1150€).
– les rectorats ne donnent qu’une simulation de la pension brute et la pension nette réellement perçue est inférieure de 7,1% ou même 10,66% si on décompte aussi la cotisation MGEN.
Alors il vous faut intégrer deux règles d’or :
– Informez-vous du montant de votre pension future avant qu’il ne soit trop tard au moins auprès du Rectorat.
– C’est vous et vous seuls qui décidez de votre date de départ : ne cédez en aucun cas aux pressions d’un proviseur qui souhaite éviter une mesure de carte scolaire, de collègues ou d’un inspecteur qui vous font comprendre qu’il faut laisser la place à d’autres. Vous n’êtes pas responsables des suppressions de postes.
Vous subiriez les conséquences pendant des décennies.
– Informez-vous du montant de votre pension future avant qu’il ne soit trop tard au moins auprès du Rectorat.