Apprentissage : « aucune révision du statut des PLP n’est envisagée » (MENESR)

"Aucune révision du statut des PLP n’est envisagée", indique le MENESR, lundi 5 janvier 2015. Une intersyndicale regroupant la CGT, la Faen, le Snetaa-FO, le SNUEP-FSU indique dans un communiqué que la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem "envisage de modifier le statut des PLP qui serait un 'frein' au développement de l’apprentissage". Ces quatre organisations lui "demandent solennellement de changer sa politique à l’égard des lycées professionnels publics". "Enfermé dans une politique d’austérité, pour masquer le manque d’investissement et une réelle valorisation de l’enseignement professionnel, le ministère s’entête à vouloir développer l’apprentissage alors qu’il n’est ni la solution au chômage des jeunes, ni une voie de formation dispensant une formation permettant des poursuites d’études et une insertion durable dans l’emploi", estiment-elles.

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{f90filter GUIDEE SHOW}"La ministre envisage de modifier le statut des PLP qui serait un 'frein' au développement de l’apprentissage", écrivent la CGT, la Faen, le Snetaa-FO, le SNUEP-FSU dans un communiqué, ce lundi. "Cette éventualité est inacceptable et nous nous opposerons à de telles modifications", soulignent ces organisations syndicales. Interrogé par AEF, le MENESR indique qu'"aucune révision du statut des PLP n’est envisagée".
 
Le coût de la formation sous statut scolaire – lié au statut des enseignants qui sont rémunérés par des heures supplémentaires ou des vacations – par rapport à celle des organismes consulaires a été pointé par plusieurs intervenants lors d’un séminaire national de l’encadrement. Dans un récent rapport sur les EPLE, les inspections générales préconisent l’intégration dans le statut de l’enseignant la possibilité d’effectuer des heures comptabilisées devant des publics de statuts variés et, par une concertation locale, permettre une annualisation partielle de leur décompte dans le respect du volontariat de chaque enseignant.
 
"DE GRAVES MENACES SUR L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL"
 
"La volonté du ministère de développer l’apprentissage dans les LP, LPO et SEP fait peser de graves menaces sur l’enseignement professionnel public", estiment également les organisations dans leur communiqué. "Le mixage des parcours et des publics, qui sert notamment l’objectif de diminution des moyens alloués à l’enseignement professionnel et la sous-traitance des plateaux techniques des EPLE, dégradent encore les conditions de travail des PLP et les conditions d’études des lycéens professionnels", estiment-elles.
 
"Dans le cadre de la préparation de la rentrée 2015, au moment où le ministère met en place un droit de retour en formation professionnelle initiale pour les jeunes décrocheurs, aucun moyen supplémentaire n’est alloué aux LP, SEP, EREA et Segpa pour prendre en charge ces jeunes et pour améliorer les conditions de travail des PLP fortement dégradées ces dernières années", ajoutent-elles.
 
Source AEF{/f90filter}