Les personnels enseignants

Professeur principal, coordonnateur, interdisciplinarité

Un professeur principal est désigné par le chef d’établissement dans chaque classe, des secondes (BEP, générale et technologique) aux terminales (BEP, Bac généraux ou STI). Il perçoit une indemnité spécifique pour les rôles suivants qui lui sont confiés (RLR 523-1 b) :

  • La composition, la coordination et l’évolution dans l’année scolaire, des groupes de module en classe de seconde (BEP et générale et technologique).
  • Le suivi des résultats et du travail de chaque élève de la classe.
  • L’information et la préparation de l’orientation de chaque élève de la classe ; il guide l’élève dans ses choix d’options à l’entrée en classe de 1ère et Terminale.
  • La présentation d’une synthèse des résultats et du travail de chaque élève au conseil de classe.
  • La préparation, la coordination, le suivi et l’évaluation des périodes de stage en entreprise en relation avec le DDFPT.

Lorsque l’établissement comporte un corps professoral technologique important, le DDFPT et/ou son Assistance technique se voit contraint de limiter les contacts fonctionnels avec les professeurs technologiques. Un professeur coordonnateur d’une spécialité d’enseignement devra donc être désigné en début d’année scolaire, afin de faciliter cette transmission des informations avec le DDFPT et/ou son Assistance technique. Le rôle de ce professeur coordonnateur consiste principalement à :

  • Centraliser les besoins d’approvisionnement, de maintenance des équipements, de la filière ou du secteur (voir modèles de fiches en annexe).
  • Communiquer les besoins, ainsi regroupés, au DDFPT ou son Assistance, et suivre la demande.
  • Contrôler les livraisons pour la filière ou le secteur, surtout en l’absence de magasinier.
  • Informer le DDFPT des dysfonctionnements et problèmes, pédagogiques ou techniques, rencontrés par les professeurs du secteur considéré.
  • Diffuser et gérer les informations descendantes concernant une filière ou un secteur : abonnements, offres de stages, salons professionnels, documentations, préparation des examens, etc.
  • Planifier et organiser les séquences éducatives en concertation avec l’Assistance technique.
  • Participer aux actions de promotion des enseignements technologiques organisées dans les collèges, les lycées voisins, etc.

Cette limitation des contacts ne doit pas « aveugler » le DDFPT, ni l’isoler de son équipe professorale. L’Assistance technique, s’il elle existe, peut jouer, bien sûr, un rôle d’écoute, de filtrage, indéniable. Néanmoins, le DDFPT doit organiser régulièrement des réunions-discussions par secteur ou filière, permettant à chacun de s’exprimer directement.

L’interdisciplinarité est une nécessité, d’autant que les enseignements généraux sont les outils de base indispensables, les acquis préalables, sans lesquels aucune formation technologique ne peut se concevoir. Mais aussi, les enseignements technologiques, par l’expérimentation, la pratique, permettent une découverte, une illustration, des phénomènes physiques, mathématiques, qui sous-tendent ces savoirs et savoir-faire, et également, une pratique des langues, française et étrangère, à travers les lectures des documents et l’écriture des rapports. Les professeurs technologiques doivent donc avoir d’étroits rapports avec leurs collègues d’enseignement général, notamment pour hiérarchiser, coordonner, comparer, l’acquisition des savoirs et compétences des élèves entre les différentes disciplines. Le DDFPT doit favoriser cette interdisciplinarité, surtout qu’il existe souvent une « barrière de communication », par la géographie des locaux, la nature des enseignements généraux et technologiques.

Il est bien connu que l’on a tendance à ignorer ce que l’on méconnaît et aller naturellement vers ce que l’on comprend et maîtrise. Chacun possède le pouvoir de l’information que lui procure sa « spécialité » vis à vis des autres. Il a tendance, inconsciemment, à préserver ce pouvoir en le préservant. L’enseignant devrait par sa fonction de communication de ses savoirs aux élèves ne pas avoir cette démarche. Mais, bien souvent, l’isolement des regards des collègues procuré par la classe, permet de conserver un certain « pouvoir » aux yeux des autres professeurs. Le cloisonnement disciplinaire est préjudiciable à la qualité d’une bonne formation. Inversement, la démonstration de ses compétences aux autres (par les résultats obtenus, etc.) valorise, satisfait le besoin d’estime par les autres.

Les professeurs technologiques doivent donc montrer à leurs collègues des enseignements généraux qu’ils ont besoins de leurs savoirs (ce qui les valorise) et qu’ils peuvent apporter une richesse particulière aux formations technologiques. Parallèlement, les professeurs technologiques doivent « ouvrir » leurs formations aux collègues des enseignements généraux pour « dédramatiser » l’inconnu que constitue pour eux la technologie et partager leurs connaissances. Les portes-ouvertes, les manifestations diverses, les visites guidées par leurs élèves, les projets interdisciplinaires, les visites d’entreprises, sont autant d’occasion d’initier la communication avec les collègues des enseignements généraux.

Prévention des risques et responsabilité

Il est de la mission des professeurs d’enseignement technologique (et aussi de physique-chimie et physique appliquée ! ) de faire acquérir et respecter aux élèves les consignes et procédures de sécurité, ainsi que d’inculquer le souci permanent de la perception des risques (RLR 563-1).
Il convient de remarquer que si les dispositions législatives concourent à substituer la responsabilité de l’État à celle des fonctionnaires en matière civile et à assurer leur protection pour des faits survenus au cours de leurs activités, elles sont indépendantes de la responsabilité pénale qui est toujours personnelle et peut être mise en jeu en cas de faute grave, notamment d’inobservance des consignes de sécurité, de prudence, ou par négligence (code pénal art. 223-1, art. 222-19 et -20, art. R625-2 et –3, loi n° 96-393 du 13 mai 1996).

De plus, tout fonctionnaire bénéficie du droit de retrait d’une situation de travail, c’est à dire de s’y soustraire, lui et les autres (élèves, agent, etc.), s’il a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie, sa santé, ou celles d’autrui (art. 5-6 du décret n° 82-453 du 28/5/1982 modifié par le décret 95-680 du 9/5/1995 RLR 610-8).

Nomination, mutation

Le mouvement des professeurs commence en février par les demandes de mutation inter-académiques (convenance personnelle, géographique, etc.). Toutes ces demandes sont saisies par le centre informatique du Ministère à Vanves (92). Fin février, le Rectorat connaît les besoins des établissements à travers les TRMD (voir document la DGH pour les nuls), notamment les postes définitifs vacants ou susceptibles de l’être par l’effet d’une mutation. A partir de ces besoins, les académies évaluent le nombre de postes proposés dans chaque discipline au mouvement inter-académique. Ceux-ci sont également transmis au centre informatique. Ensuite, le centre informatique procède, en fonction d’un barème, au calcul des points de chaque professeur et hiérarchise ainsi les demandes. Cet énorme travail, complexe et très délicat, s’achève courant avril, où il est envoyé à la DPE du Ministère pour certains ajustements. Les professeurs ayant le plus de points et en nombre équivalent au besoin formulé dans chaque discipline par chaque académie voient ainsi leur mouvement inter-académique accepté.

Puis en avril, a lieu le mouvement intra-académique. Le rectorat procède à la nomination dans les établissements des titulaires demandant une mutation à l’intérieur de l’académie et ceux arrivant d’une autre académie (mouvement national), des titulaires touchés par une mesure de carte scolaire (suppression de poste entraînant une mutation obligatoire, donc prioritaire pour un établissement proche) et des stagiaires à disposition du Recteur.

Enfin, dans le courant de l’été, le rectorat pourvoit aux derniers besoins en nommant les vacataires et des contractuels.

L’assistance technique au DDFPT

Gestion des informations, secrétariat

La plupart des informations gérées au niveau du DDFPT doivent être répertoriées, numérotées et classées, pour une bonne efficacité. Le classement le plus efficace consiste à définir des familles de documents et des sous-familles (arrivée/départ courrier, télécopies, notes, BO, documentations, abonnements, etc.), puis effectuer un repérage par années civiles et enfin numéroter chronologiquement. L’utilisation de l’outil informatique est indispensable (traitement de texte, tableur, gestionnaire de données, etc.). Les documents susceptibles d’être consultés doivent être rapidement retrouvés (ex. : l’année civile en cours et la précédente), les autres seront archivés. Les dossiers confidentiels doivent être classés à part, de manière inaccessible aux autres personnels.

  1. La correspondance. La correspondance administrative doit toujours être faite sous couvert du chef d’établissement. Les questions proprement pédagogiques peuvent faire l’objet d’un courrier directement adressé à l’inspection de la spécialité. Quant aux relations avec les entreprises ou les fournisseurs, autres que les actes engageant administrativement ou financièrement l’établissement, elles peuvent être gérées au niveau du DDFPT.
  2. Les ouvrages. Les abonnements (BO, etc.) et ouvrages (programmes, normes, etc.) à disposition des enseignants sont répertoriés, mis en circulation s’il y a lieu, et classés.
  3. Divers. Les documentations, les offres d’emplois, de stages, les informations relatives aux salons, expositions, etc. sont également conservées, au moins sur la période de leur validité.

Certaines informations, comme l’orientation, les suites d’étude des élèves, les débouchés professionnel des anciens élèves, sont extrêmement utiles à collecter (statistiques, étude des flux, recherche de stages, collecte de TA, etc.) dans la mesure où la charge du DDFPT et de son Assistance le permet.

Mise en œuvre de la gestion des moyens financiers et matériels

Grâce à sa culture technologique, l’Assistant(e) Technique est à même de saisir les besoins des équipes pédagogiques techniques, de lancer les appels d’offre auprès des fournisseurs potentiels, de s’informer, documenter les professeurs, négocier les conditions, effectuer des comparaisons, proposer un choix aux équipes et au DDFPT. L’assistant(e) établit les commandes, suit et contrôle les réceptions de marchandises, les facturations, en relation avec les services de la gestion-comptabilité de l’établissement.

L’Assistant(e) Technique gère, à l’aide de logiciels appropriés, l’exécution du budget alloué à chaque service, les projets et objets confectionnés, s’il y a lieu.

Communication, relation

Le rôle de l’Assistance technique dans ce domaine est primordial, car elle est à l’écoute des différents personnels, de l’environnement extérieur à l’établissement (parents, entreprises, fournisseurs…). Elle rend compte avec objectivité et précision au DDFPT des informations essentielles, et veille ainsi à un climat relationnel favorable au bon fonctionnement des formations technologiques.

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