Les diplômés de CAP et BEP frappés par la crise

Les titulaires de CAP et de BEP sont particulièrement touchés par la crise, avec un taux de chômage de 31% trois ans après l’obtention de leur diplôme, selon une étude du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Cereq) parue mercredi.
En 2013, près d’un diplômé sur trois était toujours au chômage trois ans après un CAP ou un BEP, deux diplômes professionnels inférieurs au bac. Cette part a quasiment doublé par rapport à 2007. A l’époque, 17% de ces diplômés cherchaient toujours un emploi au bout de trois ans.
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Si ces diplômés restent mieux lotis que les non diplômés (49% de chômeurs après trois ans), ils « voient leur désavantage s’accroître par rapport aux bacheliers professionnels », dont le taux de chômage à trois ans a pourtant grimpé de 13% à 20%.
En comparaison, les diplômés du supérieur affichent un taux de chômage de 10% après trois ans, contre 7% en 2007.
Que ce soit pour les titulaires de CAP-BEP ou les bacheliers professionnels, le phénomène est d’autant plus préoccupant que ces diplômés représentent « un tiers des jeunes entrant sur le marché du travail ».
Tous les CAP ne se valent toutefois pas. Ils continuent d’offrir une bonne insertion professionnelle dans « le bâtiment et la cuisine ». « Partout ailleurs, ils souffrent de la concurrence » des bacs pro et « de la crise ».
Quant au BEP, il est « en déclin constant » depuis la fin des années 1990. Ses titulaires avaient déjà connu « une nette dégradation de leurs conditions d’insertion » entre 2001 et 2007, principalement dans le « tertiaire ».
La dégradation touche même des « spécialités qui offraient plutôt de bonnes conditions d’insertion » auparavant, notamment dans l’industrie.
Par exemple, « la mécanique » ou « l’électricité » voient leurs taux de chômage « exploser » entre 2007 et 2013. Dans l’électricité-électronique, il passe de 7 à 26% pour les bacheliers professionnels et de 16 à 30% pour les diplômés CAP-BEP, tandis que dans la mécanique automobile, il passe de 9 à 26% pour les diplômés de CAP.
La qualité de l’emploi connaît aussi « une légère dégradation »: « Les jeunes qui n’accèdent pas aux diplômes de l’enseignement supérieur semblent de plus en plus cantonnés à des salaires proches du Smic. »
Le Cereq a mené son étude en 2013 auprès d’un échantillon de 33.500 jeunes représentatif des 708.000 sortis du système éducatif en 2010.
 
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