L’apprentissage à 14 ans et l’avenir de l’enseignement professionnel

Le gouvernement a fait savoir qu’il s’opposait au retour de l’apprentissage à 14 ans. Mais la proposition de loi Estrosi donne une idée de l’avenir de l’enseignement professionnel en cas de retour de la droite au pouvoir.

Un enseignement professionnel qui ferme les lycées professionnels

Cette proposition de loi vaut la peine qu’on s’y arrête. Car elle donne une idée de ce que pourrait être l’avenir de l’enseignement professionnel en cas d’alternance au pouvoir en 2017. Si les objectifs de la droite pour l’Ecole semblent encore un peu flous, avec deux projets radicalement différents, le rétablissement de l’apprentissage à 14 ans est une constante des propositions de la droite depuis 2012.

L’article premier de la proposition de loi Estrosi réorganisait complètement l’enseignenemnt professionnel en le confiant totalement aux régions. « Je propose, à l’article 1er, que la région pilote l’ensemble de la formation professionnelle initiale et devienne l’interlocuteur unique de la filière », écrit C Estrosi. « Avec cet article, je souhaite permettre à la région de décider de la création de lycées professionnels en fonction des besoins identifiés sur son territoire, comme elle le fait déjà pour les centres de formation d’apprentis (CFA), à travers les conventions. Un amendement permettra ainsi à la région d’arrêter la carte régionale des formations professionnelles initiales sans que l’accord du recteur soit nécessaire. La région serait également chargée d’ouvrir et de fermer les sections de formation professionnelle initiale sous statut scolaire – compétence aujourd’hui dévolue aux autorités académiques. L’objectif est de rendre l’offre de formation mieux adaptée aux besoins économiques locaux en optimisant l’organisation et la carte des formations. Je souhaite à terme que les régions encouragent la fusion des CFA et des lycées professionnels afin de tendre vers la création de centres d’apprentissage professionnel régionaux, ce qui assurerait tout à la fois une meilleure lisibilité et des économies budgétaires substantielles. »

En clair, la proposition de loi vise la suppression des lycées professionnels qui seraient remplacé par des centres d’apprentissage. C’est une modification fondamentale de l’enseignement professionnel qui le donne aux régions et au patronat local.

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